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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 17:47

Hopopop !

 

Salut les marsouins, j'espère que vous vous éclatez bien sur la blogosphère.

 

Me revoilà, toujours vivant et presque libre après deux mois en Colombie, qui n'est pas, à ma grande surprise, que le pays des Farcs et du narco-traffic. Bien qu'il faille prendre cette dimension en compte en préparant son périple ( se renseigner sur l'activité de l'un où l'autre groupe armé dans telle région, éviter le camping sauvage... ) j'ai surtout eu l'impression de traverser un pays qui commence à respirer, et la majorité des gens que l'on a rencontré était heureuse de nous connaître, de nous recevoir, avec souvent moins d'à-priori que ne nous y avaient habitués les Centro-Américains.

 

Nous y voilà justement, en Amérique du Sud, et nous aussi on respire enfin. Nos relations avec les locaux sont peut-être meilleures aussi parce qu'on est plus posés, moins pressés en général par un impératif temporel, parce qu'à force de se faire jeter de nos bivouacs on a appris à aller vers les gens pour se faire connaître, et n'être plus "une bande de beatniks ou gitans venus saccager mon trottoir"...

 

Le problème, car il y a toujours un problème, c'est qu'arrivés en Colombie, on arrive aussi à court d'argent, san compter que j'ai mystérieusement égaré ma CB à Santa Marta, sur la côte Caraïbes. C'est ainsi qu'en ces temps de crises financières on a du faire nous aussi appel à nos chères mères pour renflouer nos comptes afin de pouvoir continuer le voyage. En vérité on a cherché d'autres solutions avant de contracter un emprunt à nos familles, on a cherché à louer le camion, alternative à la vente qui nous permettrait d'en profiter quand on aura de nouveau des ronds, mais suite à deux échecs consécutifs on doute de trouver encore des locataires, d'autant que la plupart des touristes cherchent un véhicule en Argentine ou au Chili, mais surtout pas en Colombie. Savent pas c'qui ratent héhé...

 

L'autre solution et pas des moindres, c'est de quitter provisoirement nos congés à durée indéterminée pour retourner dans le grand nord cueillir des fruits en Okanagan. Oui parce que si tu compare la cueillette de cerises à 50 cents le kilos et la canne à sucre à 6 dollars la tonnes, ca vaut encore le coup de se payer l'aller retour Bogota-Vancouver. En espérant que la saison sera meilleure que l'an passé...

Et voilà pourquoi nous atterissons mercredi au Canada, pour de nouvelles aventures vergerstiques.

 

Ah oui, c'est vrai mais qu'est-ce qu'on a bien pu faire pendant deux mois en Colombie ?

 

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Ben pour commencer, après l'éprouvante traversée des Caraïbes ( si si, twès difficile ! ), on s'est laissé couler doucement dans la suante Carthagène, son centre historique coloré et très friqué, son port grouillant où nous attendait Mauriss ( merci à Luis et Sonia, de EnlaceCaribe, pour leur aide chaleureuse ), ses plages étrangement laides avec leurs buildings à touristes, son quartier des repuestos ( pièces détachées automobiles ), et au milieu de tout ca Getsemani, quartier fourni en auberges et restaux pas chers, notre camp de base pour les 10 jours passés dans cette ville ( à ne strictement rien faire ).

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On s'est ensuite dirigé au Nord vers Santa Marta, avec une escale au volcan Totumo, petit monticule de 15 mètres de haut et 3 de diamètre, dans lequel on peut se baigner dans une boue, semble-t-il curative. L'expérience est surtout amusante lorsqu'il n'y a pas une foule de ricains qui se poussent dans le petit cratère, qui plus est sous une pluie battante. Voilà la raison pour laquelle vous ne nous verrez pas couverts de boue, jouant des coudes au milieu d'énormes écrevisses nord-américaines.

 

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Aux alentours de Santa Marta, ville inintéressante aux pickpockets habiles, on peut rayonner en variant plaisirs et altitudes...

 

Ce qui fut autrefois un paisible village de pêcheurs, Taganga propose aujourd'hui aux touristes toujours plus nombreux à s'aventurer en Colombie de nombreuses excursions en mer, pour plonger avec des bouteilles ou simplement observer le fond marin en masque et tuba. On a testé la deuxième option, aussi appelée snorkeling, malheureusement la visibilité est un peu restreinte, surtout quand on compare avec les eaux limpides de Cahuita au Costa Rica...

 

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Après la plongée il nous fallait retrouver un peu de fraicheur, et c'est à Minca, dans la Sierra Nevada de Santa Marta, qu'on a trouvé notre bonheur. On a calé le camion dans le parking étroit de la Casa SansSouci de Cristobal où l'on est resté une semaine, à glander, marcher, se baigner et surtout pour moi soigner Anaele qui a mal supporté la rivière à cinq degrés celsius.

 

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Une fois guérie et reposés, on a fait un saut au parc Tayrona, apparemment à ne pas rater. Bon, je vais faire le blasé de la Caraïbe, c'est vrai que c'est beau, maintenant ca n'explique pas le prix d'entrée outrageant ( presque 40 euros pour nous deux et le camion, sans compter Chlip' qu'on a bien fait de pas déclarer ), et on peut à peine se baigner... La ballade dans le parc est quand même jolie et si on enlève les transats ca peut donner une idée de la première vision des espagnols débarquant sur le nouveau continent.

 

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De là on hésitait. Partir ou pas vers Maracaibo, au Vénézuela, pour faire la boucle du lac du même nom et atterrir à Bogota par la route de Cucutal et Pamplona. On y a réfléchi tout en s'enfoncant dans la péninsule de la Guajira, où le mot route n'a plus la même signification, où il serait plus approprié de parler de piste, voire parfois de traces dans le sable. Pas de soucis pour Mauriss au plus haut de sa forme,  qui n'a pas encore connu l'essence bon marché de la zone frontalière... Car en effet si on a abandonné le Vénézuela ( pour différentes raisons pratiques, assurances, routes impraticables... ), ses pleins à deux euros et sa révolution bolivarienne, on a quand même goûté à son essence frelatée du côté colombien. De toute facon pas le choix car, face à la concurrence déloyale des vendeurs au bidon qui emplissent les bords de route d'Uribia à Curumani, les pompes ne prennent même plus la peine de remplir leurs réservoirs. Résultat : le carbu encrassé, le moteur perd de sa vigueur et l'ascension jusqu'à Bogota devient une épreuve... vibratoire.

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Alors entre deux contrôles de police, on s'arrête à San Gil pour profiter de l'offre régionale en SPORTS EXTREMOS... C'est eux qui l'ont dit, enfin ce qu'il faut entendre par là c'est rafting, canyoning, parapente, tyrolienne, etc... Pour le coup c'était presque pas amplifié car je me suis jamais autant marré dans un bateau gonflable et dans des conditions de sécurité misérables, bon et le coup de l'escascade (grimpette dans une chute d'eau), pfff crevant !!!

 

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Et pour reprendre des forces après cette journée éreintante, rien de mieux que quelques hormigas culonas, des fourmis au gros derrière, frites et salées, spécialité du coin, présentée comme un met délicat, apprécié des gourmets. Bon app' les aventuriers du palais !

 

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Avant de se perdre dans la capitale, on s'est retrouvés dans la paisible bourgade de Barrichara, qui conserve encore aujourd'hui son aspect original, du temps de la conquista. C'est très beau, tous ces murs blancs jonchés de tuiles rouges, et les ballades dans le coin sont très agréables.

 

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Mais Jill arrivait bientôt et il était temps pour nous de rejoindre l'immense Bogota, ses travaux interminables, ses mécanos ... et sa gaypride !

 

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Allez les enfants il est déjà l'heure de se coucher, demain je vous parlerai d'Antonio de Manizales, je vous raconterai l'incroyable hospitalité des colombiens, nos brefs passages à la ferme de Cynthia et Denis, notre assaut du marché d'Otavalo... et les pouces tendus des militaires tout le long de la Panamericana.

 

Faites de bonnes grêves.

 

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